« Ah ! Qu'il est bon, qu'il est doux pour des frères d'habiter ensemble ! »

« ... Il est si doux ce premier verset que même ceux qui ignorent le psautier connaissent ce texte. Il est doux comme est douce la charité qui fait habiter ensemble des frères. », écrira St Augustin en commentant le psaume.

Pour lui c'est ce psaume qui a « provoqué des frères à vivre ensemble » et a contribué à la naissance des monastères. « Ce verset les a convoqués comme un coup de clairon: celui-ci a retenti par toute la terre, et ceux qui étaient divisés se sont rassemblés. Clameur de Dieu, clameur de l'Esprit Saint, clameur des prophètes, qui ne s'est pas limitée à la Judée mais s'est diffusée sur l'orbe de la terre.

Nous lisons dans les Actes des Apôtres: « Les fidèles n'avaient qu'un coeur, qu'une âme en Dieu » (Ac 4, 32). Voilà les premiers qui ont compris « combien il est bon, combien il est doux pour des frères d'habiter ensemble ». Ils étaient les premiers mais ils n'étaient pas les seuls. Cet amour, cette union ne s'est pas arrêtée avec eux. La ferveur de cette fraternité a passé à ceux qui les ont suivis. Nous le savons, frères, et nous en bénissons Dieu. »
St Augustin Comm. Ps 132